Même si on peut facilement mesurer l?impact positif des ADER au niveau régional, elles ne pourront poursuivre leur action qu?avec le support équilibré de leurs partenaires.
Peu de doute existe quant à l?intérêt des entreprises impliquées au travers des branches professionnelles et des organisations patronales (UPR, MEDEF, Chambres de Commerce). Ce support se manifeste par la représentation de nombreux bénévoles au sein des Conseils d?Administration des ADER et par un soutien renouvelé régulièrement aux actions entreprises.
En revanche, une interrogation commence à apparaître du coté universitaire avec le désengagement lent ou rapide de certaines universités (comme Lille I qui a récemment quitté ADRINORD en créant une SAIC ).
La Loi sur l?Innovation a offert à l?université un certain nombre de possibilités pour gérer ses programmes de recherche. Parmi les solutions envisageables pour les universités, celles négligeant complètement le rôle du forum permanent d?échange entre l?université et le monde économique que représentent les ADER, nous semblent très dommageables à l?évolution de la recherche finalisée en France.
En mettant de coté le milieu économique, on prend le risque de générer une décroissance rapide de la recherche partenariale française au profit de pays mieux organisés pour la développer. Le danger est aussi de voir les meilleurs chercheurs quitter nos régions pour s?engager dans des programmes à l?étranger, avec la perspective d?y trouver une reconnaissance rapide et plus grande.
Nous voulons donc de manière urgente faire reconnaître l?importance des relations Université / Entreprises et la valeur ajoutée de ces interfaces régionales représentées par les ADER; cela afin de mieux faire face à la concurrence européenne et mondiale en développement dans le domaine de la recherche appliquée.
- Partenariat équilibré et forum de concertation permanent entre universitaires et industriels,
- Réseaux actifs et performants,
- Rigueur et transparence de gestion,
- Compétence et efficacité dans la mise en place et la gestion des programmes,
- Réactivité pour répondre à des besoins spécifiques et des demandes nouvelles,
- Ouverture vers les partenariats institutionnels et privés,
- Communication optimale avec les partenaires,
- Désir d?évolution,
La structure nationale COPADER se veut aujourd?hui le défenseur de ces structures régionales.
Celles ci doivent continuer à défendre les principes et la dynamique de la recherche partenariale en apportant aux chercheurs le bénéfice des réseaux qu?elles représentent.
Avec l?ensemble des ADER mobilisées autour d?elle, en continuant à recevoir directement le support des responsables de recherche de l?université et des entreprises, la COPADER souhaite ouvrir pleinement le débat sur l?avenir des ADER. Face au désintérêt de certaines universités pour ces structures paritaires dont elles sont pourtant membres, une orientation stratégique doit être trouvée rapidement en commun avec nos partenaires traditionnels des milieux universitaires et économiques.
Nous sommes ouverts à toute forme de collaboration avec les structures existantes ou en cours de création.
Nous proposons donc aux responsables universitaires et des entreprises ainsi qu?à à l?ensemble des intervenants dans le domaine, un débat ouvert sur le rôle des ADER au service du développement de la recherche partenariale et de la dynamique de la collaboration renforcée Université / Entreprise. C?est cette discussion que nous souhaitons initier prochainement auprès de l?ANRT dont la COPADER est membre,
Pour faciliter l?ouverture de ce débat - qui doit englober l?évolution du transfert de technologie ainsi qu'un service plus efficace aux PMI / PME en faisant intervenir tous les partenaires régionaux et nationaux concernés - nous sollicitons le support du Ministère de la Recherche et du Ministère de l?Industrie.